La toxoplasmose est une maladie infectieuse répandue qui est provoquée par un parasite (Toxoplasma gondii). Elle ne se contracte qu’une seule fois : une fois infecté, le système immunitaire développe une résistance au parasite qui devient alors inoffensif. Mais l’infection peut devenir dangereuse lorsqu’elle est contractée au cours de la grossesse.
Les enjeux de la toxoplasmose au cours de la grossesse
Les véritables enjeux de l’étude et du traitement de la maladie concernent l’infection des femmes enceintes. En effet, le parasite risque d’atteindre le fœtus en traversant le placenta. Chaque année, environ 2 500 enfants naissent avec une toxoplasmose qui se révèle plusieurs années après la naissance. L’infection du fœtus par le parasite n’est pas sans conséquence. L’enfant pourra développer au cours de sa vie des pathologies graves et handicapantes.
- Des crises convulsives
- Un ictère (jaunissement de la peau et du blanc des yeux)
- Des infections oculaires sévères
- Une augmentation anormale de la taille du foie et de la rate
- Une perte de la vue ou de l’audition
- Des retards mentaux
Le diagnostic médical : une étape incontournable pour prévenir les risques
Si la maladie n’est pas diagnostiquée à temps, les risques pour l’enfant sont très importants. Dans les cas les plus graves, elle peut conduire à la mort du fœtus. C’est pourquoi, l’examen sérodiagnostic de la toxoplasmose est la première chose à faire pour une femme enceinte. Il s’agit d’une simple prise de sang, qui est obligatoire.
Les règles préventives à appliquer en cas de risques
Si le premier test se révèle positif, il n’y a aucun danger. La maladie a déjà été contractée et l’organisme est immunisé. En revanche, si le test est négatif la mère et son enfant ne sont pas protégés. Il faudra effectuer, chaque mois, un nouveau sérodiagnostic. Il permettra de dépister une infection éventuelle et de commencer un traitement.
Aujourd’hui, il n’existe pas de vaccin. La majorité des personnes infectées finissent en effet par guérir d’elles-mêmes. Mais dans les cas plus difficiles, comme pour les femmes enceintes, un traitement antiparasitaire sera prescrit.
La prévention reste donc le moyen le plus sûr pour se protéger. L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a défini en 2006, une liste de bonnes conduites, réactualisée en 2008 (1). En voici quelques points clés :
- Se laver les mains régulièrement à l’aide de savon antiseptique
- Se laver les mains après avoir jardiné et touché de la viande crue
- Ne pas toucher à la litière de son chat
- Minimiser les contacts avec les animaux domestiques
- Bien cuire les aliments et éviter de les consommer cru
- Congeler sa nourriture
- Bien laver ses fruits et légumes